Pour mieux comprendre la réforme des retraites et en discuter, pour décider de futures actions, deux assemblées générales sont organisées cette semaine (voir tract intersyndical ci-dessous) :
Sur le plateau
Mardi 24 janvier
12h30 à l’ÉNS Paris-Saclay, rendez-vous devant l’ÉNS
Dans la vallée
Mercredi 25 janvier
12h15 au bâtiment 333, amphi H3
Prochaine journée de mobilisation nationale interprofessionnelle
Mardi 31 janvier
Signer la pétition (prochain objectif : 1 000 000 de signatures !)
Pour les retraites et la justice sociale
Jeudi, nous étions bien près de deux millions à manifester partout en France contre la réforme des retraites.
Cette réforme brutale et injuste consiste à repousser à 64 ans l’âge minimal de départ en retraite et à augmenter plus rapidement que prévu le passage à 43 annuités nécessaires pour un départ à taux plein.
Elle va toucher de plein fouet les travailleur·ses les plus pauvres et les plus précaires. À 62 ans, un·e ouvrier·ère sur quatre est déjà mort·e, épuisé·e par les conditions de travail. Les personnes qui ont une carrière hachée, déjà rendue extrêmement difficile par les réformes de l’assurance chômage, doivent travailler jusqu’au bout pour une retraite misérable, ou partent avec des pensions diminuées, notamment avec la double peine de la décote. Cette réforme, si mise en place, amplifierait ces inégalités et pourrait fortement inciter celles et ceux qui le peuvent vers des systèmes de retraite par capitalisation, ô combien risqués et non fondés sur la solidarité !
À l’université, il nous faut réagir ensemble.
Quel avenir pour les étudiant·es, quand les réformes anti-sociales se succèdent, s’accélèrent et nous précipitent dans le mur ?
Les personnels de tous les secteurs s’épuisent de plus en plus pour des tâches ne correspondant pas à leurs missions, en étant en sous-effectif chronique. Et il faudrait continuer cela jusqu’à être vidé de toute force ?
Augmenter l’âge de départ à la retraite n’est pas une fatalité comme on nous en rebat les oreilles, c’est un choix politique parmi d’autres possibles.
Même en partant du principe qu’il faudrait « sauver le système de retraites » (ce qui n’est pas démontré par le Conseil d’Orientation des Retraites, et dont son président vient de rappeler qu’il était à l’équilibre sur le long terme), on pourrait envisager des mesures socialement justes : arrêter de faire des cadeaux aux entreprises privées en diminuant les cotisations sociales, ou augmenter les salaires, ou encore avoir une meilleure répartition des impôts (voir les vidéos et écrits de Michaël Zemmour). Quand 40% des plus de 60 ans sont en emplois actuellement, améliorer les fins de carrières dans le système de retraites actuels est une priorité. On ne travaille pas à 60 ou 62 ans comme on travaille à 25 ans !
Et quelle société voulons-nous ? Une société où on produit et consomme toujours plus, au détriment du bien-être et de la planète ? Ou une société juste, équitable, et qui permet de préserver notre environnement ? Il est urgent de travailler mieux et moins longtemps, de partager le travail et les richesses, de prendre le temps de vivre, de dégager du temps pour réfléchir collectivement à notre avenir.
